Les secrets d'une bonne santé

Heureusement, les professionnels de santé sont là pour nous guider dans cette jungle d’offres en tout genre. Plutôt que de céder aux tendances éphémères, une approche plus durable repose sur un principe fondamental : mieux vaut prévenir que guérir.

Prévenir plutôt que guérir

Saviez-vous que 70 à 80 % des maladies actuelles (diabète, hypertension artérielle, cancers...) sont évitables ? Une grande partie de notre état de santé dépend directement de notre hygiène de vie et d’un environnement favorable à la santé. La bonne nouvelle, c’est que cela laisse apparaître une certaine marge de manœuvre.

La triade de l’hygiène de vie : sommeil, alimentation, activité physique

Notre santé repose sur trois piliers fondamentaux :

• Le sommeil
• L’alimentation
• L’activité physique

Nous avons, à peu près tous, des axes d’amélioration sur au moins un de ces trois éléments, voire sur les trois. 

Le sommeil : l’indispensable métronome de notre santé

Nous passons en principe plus d’un tiers de notre vie à dormir. Si nous manquons de temps pour faire rentrer toujours un peu plus de choses, parfois au chausse-pied, dans nos plannings déjà bien chargé, ce n’est certainement pas avec une réduction de notre temps de sommeil qu’il faut espérer trouver un levier. Bien loin d’être une perte de temps, le sommeil est vital. Certains phénomènes ne se produisent que lorsque nous dormons. Par ailleurs, un sommeil de qualité est essentiel pour notre organisme, notre système immunitaire et pour un fonctionnement cognitif optimal. Nous aurions donc intérêt à en prendre un peu plus soin.

Pour cela, voici quelques principes à respecter :

• Régularité : se coucher et se lever à heures fixes aide notre horloge biologique à tourner correctement.
• Respect de ses besoins : certaines personnes ont besoin de 6 heures de sommeil, d’autres de 9 heures. L’important est d’être à l'écoute de son corps.
• Limiter les écrans avant de dormir : la lumière bleue des téléphones et ordinateurs perturbe la sécrétion de mélatonine, hormone du sommeil. C’est pourquoi il est recommandé de ne pas utiliser son téléphone au moins une heure avant le coucher.
• Prendre en compte les réalités professionnelles : les travailleurs en horaires décalés doivent être particulièrement vigilants quant à leur hygiène de sommeil car des impacts ont pu être documentés sur la santé cardio-vasculaire et le risque de cancer.

L’alimentation : carburant du corps et de l’esprit

Une alimentation saine et équilibrée est indispensable pour préserver notre santé sur le long terme. C’est elle qui nous apporte l’énergie nécessaire au fonctionnement de notre organisme. Au-delà, des besoins imposés par notre métabolisme de base, ce que nous ingérons va directement impacter notre microbiote intestinal ; ces micro-organismes, bactéries, virus et autres champignons qui peuplent notre tube digestif et dont nous avons besoin pour maintenir une santé optimale.

Voici quelques règles à encourager :

• Privilégier les aliments peu transformés : plus un aliment est brut, plus il est nutritif.
• Éviter les grignotages : ols perturbent notre chronobiologie et favorisent la prise de poids.
• Adapter son alimentation à son rythme de vie : les travailleurs en horaires décalés doivent anticiper leurs repas pour éviter les dérèglements métaboliques.

L’activité physique : la clé pour lutter contre la sédentarité

La sédentarité est un véritable fléau moderne. Passer jusqu’à 8 heures par jour assis augmente le risque de développer des maladies chroniques. Pour y remédier, il n’y a pas de secret, il faut bouger. Nul besoin d’aller chercher absolument la performance dans une pratique sportive. Ce n’est pas de cela dont il est question, mais simplement de se mettre en mouvement.

Tous les prétextes sont donc bons pour bouger plus à l’échelle individuelle comme collective. Voici quelques pistes à explorer :

• Multiplier les occasions de bouger : prendre les escaliers, marcher pendant les appels téléphoniques, tester les réunions en marchant...
• Intégrer des pauses actives : quelques minutes d’étirements ou de marche suffisent à faire la différence.

Le rôle des établissements dans la promotion de la santé

Nous passons une grande partie de nos journées au travail. Il est donc essentiel que nos environnements professionnels encouragent des comportements favorables à la santé. Voici quelques actions pertinentes :

• Favoriser le design actif : parce que le poids de l’environnement est bien démontré en santé publique, il apparaît intéressant en matière de lutte contre la sédentarité d’exploiter les espaces de travail de manière à encourager les collaborateurs à plus de mouvement. Signalétique motivante, mobiliers adaptés (bureaux réglables en hauteur...) équipements sportifs intégrés dans l’environnement sont autant de propositions pour promouvoir des comportements favorables à la santé.
• Proposer des espaces de repos : la micro-sieste en entreprise devrait faire partie des pratiques courantes. Lorsque nous passons de longues heures sur les écrans, notre niveau de concentration finit par faiblir. Aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, il vaut mieux savoir prendre une pause et pourquoi pas faire une micro-sieste à la Dali. Il se pourrait que cela réveil votre créativité ! 
• Repenser l’offre alimentaire : aujourd’hui, quand on a un petit creux, nous n’avons le plus souvent à disposition que des snacks ultra-transformés dans les distributeurs. Cette offre limitée va donc encourager la consommation de ce type de produits. On pourrait tout aussi mettre à côté une corbeille de fruits en libre accès pour proposer une alternative saine. Chacun à ensuite le choix.

Parce qu’elles font directement partie du milieu de vie, les organisations professionnelles auxquelles nous sommes exposés ont un rôle majeur à jouer dans la prévention et la promotion de la santé au quotidien.